Comprendre l’acupuncture : les recherches scientifiques

Les mécanismes de l’acupuncture

L’insertion d’une aiguille sur un point d’acupuncture provoque un microtraumatisme qui va induire plusieurs mécanismes : une libération de facteurs inflammatoires et de nécrose tissulaire, une modification des équilibres ioniques locaux ainsi qu’une activation des cellules immnunitaires présentes à cet endroit. Ainsi au site de la puncture, une augmentation de la perfusion sanguine et de la réponse immunitaire est observée.

Les centres cérébraux régulant ces phénomènes sont alors informés et activés. En réponse à cette stimulation, les systèmes régulateurs généraux vont inhiber l’inflammation au site de l’insertion de l’aiguille mais aussi à tous autres endroits de l’organisme présentant des caractéristiques similaires (par exemple une zone douloureuse).

Les récepteurs nerveux sollicités par l’aiguille induisent une information sensitive remontant jusqu’à la moelle épinière, induisant ainsi des réactions médullaires segmentaires et activant certaines zones cérébrales responsables de la régulation autonome de certaines activités de l’organisme, par exemple les fonctions endocriniennes, cardiovasculaires, immunitaires, thermorégulatrices, etc.

La stimulation du système nerveux central entraîne également une libération de substances atténuant la douleur, comme les endorphines et les enképhalines.

Ainsi l’acupuncture, en stimulant le système nerveux, immunitaire et neuroendocrinien agit sur les fonctions organiques.

Les points d’acupuncture

Les points d’acupuncture sont des territoires cutanés permettant des échanges entre le milieu interne de l’organisme et le milieu externe. Ils sont présents sur les méridiens : ainsi, ils possèdent également un rôle de contrôle et de régulation des grandes fonctions de l’organisme.
Les points sont invisibles à l’œil nu (sauf quelques rares cas exceptionnels). Ils forment un site cutané en cupule de 1 à 5 mm de diamètre en surface, au fond de laquelle se trouve le point. La profondeur varie de quelques millimètres a quelques centimètres.

L’étude histologique des points d’acupuncture met en évidence une disposition particulière de cellules par rapport aux autres endroits de la surface de la peau dépourvus de ces points. En effet, ils présentent une forte concentration de terminaisons nerveuses, de vaisseaux sanguins et lymphatiques, ainsi qu’une quantité élevée de mastocytes. Les points d’acupuncture se situent majoritairement à des endroits stratégiques comme au-dessus de subdivisions ou d’anastomose vasculo-nerveuses, ou à l’endroit où les nerfs périphériques pénètrent dans les tissus.
La mesure électrique de ces points met en évidence une résistance électrique plus faible ainsi qu’une conductivité plus élevée de la peau à leur niveau par rapport au tissus environnants.

Les méridiens

Un méridien est un flux énergétique longitudinal, matérialisé par un alignement de points d’acupuncture. Ce « canal énergétique » est en connexion avec les organes, tissus et couches du corps associés à son trajet dans et le long du corps.

Les méridiens forment un réseau complexe à la surface de l’organisme mais également en profondeur.

Ne possédant pas de réalité anatomique ou histologique précise, les méridiens peuvent toutefois être matérialisés par étude scintigraphique après injection sous cutanée d’isotopes radioactifs. Leur aspect scintigraphique reflétant en premier lieu la répartition des points d’acupuncture puis le trajet des méridiens tels qu’ils ont été décrits dans les traités d’acupuncture anciens. Il existe également certaines analogies de tracés de certains méridiens dans les « plis » embryologiques.

Dans leur représentation classique, cas canaux suivent des structures anatomiques tels que les vaisseaux sanguins, les nerfs et les chaînes myofasciales.

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